
La gestion des crises… alimentaires!


La gestion des crises… alimentaires!
Vous appréhendez l’heure du souper ?
Bébé jette sa nourriture par terre, hurle et boude les aliments dans son assiette ? Tous les parents expérimentent ces petits aléas aux repas ! Plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour détendre l’atmosphère, tout dépendamment de son âge.
Entre 6 et 12 mois
C’est encore le début de la découverte des aliments. Bébé jette des aliments par terre parce qu’il aime expérimenter ce geste, et voir des dégâts sur votre plancher ! Il teste la gravité, et défie peut-être un peu votre patience aussi… C’est normal ! Évitez de le chicaner : mettez plutôt toutes les chances de votre côté en déposant une nappe sous la chaise-haute pour limiter les miettes sur votre plancher. Offrez-lui aussi moins d’aliments à la fois : plus il y a d’aliments sur son plateau, plus bébé aura envie de faire des expériences et d’en étendre… partout ! Vous pouvez également mettre un tablier à bébé qui recouvre à la fois ses bras et ses jambes pour ne pas tacher ses vêtements, ou, encore mieux, l’asseoir en couche sur sa chaise haute ! Avec une lingette humide, vous pourrez ensuite nettoyer bébé rapidement.
Certains parents tolèrent bien ce genre de ravages à l’heure des repas : si vous voulez laisser bébé expérimenter malgré la saleté, allez-y ! Mais si l’atmosphère est tendue et que vous êtes toujours découragés à l’idée de nettoyer, respectez-vous et mettez tout en place pour prévenir le chaos.
Entre 12 et 24 mois
Bébé commence à mieux exprimer ses besoins. Il vous fait clairement signe de la tête quand il n’a pas faim, ou chigne et pleure quand il ne veut pas manger certains aliments. Encore une fois, rien d’anormal ici ! Sauf que pour maman et papa qui cuisinent de bons petits plats et qui souhaitent relaxer aux repas, c’est loin d’être agréable. Vous ne pourrez pas éviter à 100 % ce genre de situation, mais pour aider à ce que toute la famille continue de percevoir positivement le moment des repas, vous pouvez :
- Éviter d’offrir uniquement ou trop souvent des aliments nouveaux. Bébé commence à avoir des préférences, et il est normal qu’il ait envie, par exemple, de sa traditionnelle purée de poire alors que vous lui proposez un morceau de pêche pour la première fois. Une bonne idée serait de lui offrir la purée de poire en même temps que le morceau de pêche. Il sera plus enclin à goûter la pêche s’il a déjà un peu de ce qu’il souhaite.
- Expliquer à votre enfant que vous comprenez qu’il ne veut pas manger cela, ou qu’il n’a pas faim. Dans le premier cas, vous pouvez contrôler ce qu’il mange, tout en lui laissant un peu de liberté pour choisir. Par exemple, s’il ne veut pas manger son repas principal, montrez-lui d’autres options qui sont nourrissantes.
- Présentez-lui un yogourt et une galette maison et demandez-lui ce qu’il souhaite avoir pour compléter son repas. Déposez l’aliment choisi sur son plateau, aux côtés de son repas principal (ne le retirez pas). Il finira peut-être par y goûter, suite à quoi vous pourrez le féliciter !Si vous voyez qu’il n’a vraiment pas faim et que les pleurs persistent, n’insistez pas. Dans ce cas, écoutez votre instinct de parents : rassurez-le en le prenant dans vos bras ou retournez-le sur son tapis de jeu… Ce n’était pas un bon moment pour lui, tout simplement !
- Chantez et jouez à table. Et oui ! Faire des simagrées et jouer les chansonniers ne faisait pas partie de vos repas avant d’être parents, mais pour rendre le tout plaisant et amusant pour votre petit amour, ça vaut le coup d’essayer ! Papa peut jouer à donner des bouchées à maman, maman peut chatouiller les pieds de bébé sous la table, vous pouvez mettre de la musique et danser un peu pour faire rire bébé avant de retourner à votre assiette… Vous seuls savez ce qui rend votre bébé heureux !
Après 2 ans : la « terrible » petite-enfance
Mais où est passé votre doux bébé ? Il s’affirme, crie quand il est fâché, se jette par terre, lance sa nourriture en hurlant… C’est le début de la petite-enfance ! Période où votre enfant souhaite développer son autonomie et se montre réfractaire à tout ce qui lui est imposé, y compris le contenu de son assiette ! Rassurez-vous : vous êtes le parent, et vous devez encore avoir le contrôle sur les aliments servis et l’heure des repas. À cet âge, il convient de mettre vos limites et d’intervenir avec une main de fer dans un gant de velours…
Disons que vous assoyez votre enfant à table et qu’il se met à être très fâché de voir que des brocolis, du riz et du poulet sont dans son assiette. Il vous fait comprendre que ce n’est pas ce qu’il souhaite, et pointe du doigt la boîte de céréales. Voici des exemples d’intervention :
- Dites-lui que ce soir, le repas est celui qui est dans son assiette. S’il n’a pas faim, rassurez-le en lui disant qu’il a le droit de ne pas manger, et qu’il aura quand même une collation plus tard.
- Il doit attendre que maman et papa aient terminé de manger avant de sortir de table. Faites-lui comprendre que c’est l’heure du repas, et que les jouets, c’est après !
- Incitez-le à goûter, sans le forcer. Rassurez-le en lui disant que s’il n’aime pas ça, il n’est pas obligé d’en manger, mais c’est important de goûter !
- Dites-lui que les cris et les hurlements à table ne sont pas agréables, et que ça ne fera pas en sorte qu’il aura ses céréales. S’il a faim pour une collation plus tard, il pourra les avoir.
- Donnez l’exemple : soyez calme, mais ferme. Tentez de ne pas hausser le ton vous aussi ! Nommez sa colère et accueillez-la. Démontrez-lui que vous comprenez sa frustration, mais que vous décidez du repas et que même si c’est désagréable pour lui en ce moment, ça va finir par passer.
Ce qui importe plus que tout lorsque vous faites des interventions aux repas à cet âge, c’est la constance et l’entente des deux parents face aux gestes à poser. Accordez-vous au préalable face à la stratégie à mettre en place, et persistez : à la longue, tout le monde sera gagnant !