
Apprendre à avoir une relation saine avec son corps et la nourriture : ça commence tôt !
Lire l'article 29 juin 2021
Comment savoir si bébé est prêt à l’introduction des aliments?
Téléchargez notre tableau PDFIntroduire les aliments dans la vie de bébé (et la vôtre), c’est une grande étape! À l’approche de cette transition importante, plusieurs parents se sentent mal outillés et ont la tête remplie de questions : quand est-ce que je devrais commencer? Qu’est-ce que je devrais donner en premier? Quels sont les besoins de mon enfant et quelle approche devrais-je privilégier?
La Mère Poule est passée par là! C’est pourquoi nous vous avons préparé un dossier complet et accessible qui répondra à vos questions. Une belle manière de faire vos premiers pas et de vous familiariser avec le sujet sans vous sentir dépassés!
Comme pour toute chose en matière de petite enfance, vous êtes la personne qui connaît le mieux votre enfant, et le meilleur juge pour choisir quand commencer l’introduction des aliments. Voici cependant ce que nous savons : il est impératif de ne pas offrir d’aliments autres que le lait avant 4 mois. Avant cet âge, les enfants n’ont pas suffisamment de salive ni d’enzymes pour bien les digérer, leurs reins ne tolèrent pas de grandes quantités de protéines et leur système immunitaire étant immature, cela pourrait augmenter leur risque de souffrir d’allergies alimentaires.
On suggère généralement d’introduire des aliments complémentaires au lait autour de 6 mois. Des indices peuvent vous aider à déterminer que votre enfant est prêt à manger, vous les retrouverez dans notre tableau synthèse. Comment savoir si bébé est prêt à l’introduction des aliments? Gardez en tête que même si bébé accepte de consommer de nouveaux aliments avec plaisir, le lait maternel (ou la préparation pour nourrissons) reste sa principale source de nutriments jusqu’à l’âge de 1 an : il doit donc continuer d’en boire!
« L’introduction des solides, c’est vers 6 mois. Certains sont prêts un peu avant, ou un peu après. Vous êtes leurs parents : faites-vous confiance, vous saurez quand votre bébé sera prêt ! »
Choisissez une période exempte de bouleversements dans la vie familiale pour amorcer cette étape charnière : évitez d’amorcer l’introduction de la nourriture avec un enfant durant un déménagement, un épisode de rhume ou quand il est en crise. Au début, commencez par lui offrir des petites quantités de manière graduelle, puis, adaptez-vous à son rythme. Par exemple, s’il a accepté une cuillère à thé ou deux le premier jour, c’est un excellent début ! Ne baissez pas les bras : demain il osera peut-être en manger plus. Laissez-le écoutez sa faim et se familiariser avec cette nouvelle expérience tranquillement.
Après quelques jours ou semaines, votre enfant pourrait apprécier deux à trois repas par jour. Autour de 7 ou 8 mois, il prendra des repas réguliers combinant une plus grande variété d’aliments. Vous pouvez le nourrir et le faire boire à sa demande jusqu’à l’âge de 1 an, avant de mettre en place un horaire de repas et de collations fixe.
Gardez en tête qu’un bébé peut avoir besoin de plusieurs essais avant d’apprécier un aliment! Même s’il refuse à plus de 15 reprises de le consommer, ne perdez pas espoir, et continuez de lui proposer cet aliment sans jamais le forcer à en manger. Au besoin, prenez une « pause » de cet aliment et proposez-lui à nouveau quelques jours plus tard pour tenter une nouvelle approche. Si votre bébé accepte d’y toucher ou de le porter à sa bouche, montrez-lui que c’est positif ! C’est un excellent début pour qu’il puisse se familiariser avec un aliment mal-aimé.
Introduction des aliments : quoi introduire et dans quel ordre ?
Téléchargez notre tableau PDFLes bébés de 6 mois ayant de grands besoins en fer, on priorise les viandes, la volaille, les poissons, les œufs, les légumineuses, le tofu et les céréales enrichies de fer. Ils n’ont pas besoin d’être introduits dans un ordre précis, mais pour maximiser l’apport en fer, il est important d’offrir ces aliments au moins deux fois par jour. Pour le reste, allez-y selon votre inspiration! Il convient tout à fait de proposer un légume ou un fruit en combinaison avec un aliment riche en fer, puisque la vitamine C contenue dans les légumes et les fruits améliore l’absorption de ce minéral.
Il existe une autre règle d’or en matière d’introduction des aliments solides :
N’offrez pas de lait de vache avant 9 mois, voire même, 12 mois, car la préparation pour nourrissons et le lait maternel sont plus denses en nutriments et viendront supplémenter l’alimentation durant l’apprentissage à manger de bébé. De plus, le lait de vache est très pauvre en fer et riche en calcium. Le calcium vient interférer avec l’absorption du fer dans le système digestif de bébé, ce qui est peu souhaitable.
Pour en savoir plus sur les différents aliments à offrir et à quelle étape les proposer à votre enfant, consultez notre tableau «Introduction des aliments : Quoi introduire et dans quel ordre?»
Mères allaitantes, sachez qu’un sevrage abrupt pourrait être douloureux pour vous et perturbant pour bébé (donc, encore une fois, pour vous aussi). Il est important de faire une transition graduelle et toute en douceur, question que bébé s’adapte et que votre corps suive le rythme. D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l’allaitement jusqu’à l’âge de 2 ans et même plus, si maman et bébé le désirent. Il n’est donc pas du tout obligatoire de sevrer votre bébé du sein lors de l’introduction des aliments solides. Jusqu’à l’âge d’un an, le lait maternel permet de compléter l’alimentation de bébé afin qu’il ne manque de rien.
Si bébé boit plutôt de la préparation pour nourrissons, vous pouvez remplacer progressivement le biberon pour offrir du lait de vache (vers 9 à 12 mois) dans des verres ouverts, à bec ou à paille. Bébé doit s’adapter à cette nouvelle réalité, et choisira probablement le contenant qu’il préfère. Vers 1 an, vous pouvez retirer la préparation pour nourrissons et opter uniquement pour le lait de vache.
N’oubliez pas, cependant, que le sein et le biberon sont bien plus que des moyens de nourrir bébé : ils sont aussi une source de réconfort pour lui. C’est pourquoi il est possible que bébé s’accroche à l’allaitement ou au biberon. Vous pouvez concéder des périodes où vous continuez de donner le sein ou le biberon selon votre réalité familiale et vos limites parentales. Évidemment, comme tout apprentissage, on tente d’amorcer cette transition dans une période calme.
Qu’en est-il de l’eau ?
Vous pouvez l’introduire dès l’âge de 6 mois. Toutefois, l’eau ne doit pas remplacer le lait maternel ou la préparation pour nourrissons. Si vous allaitez, il est même recommandé d’offrir le sein avant l’eau, même lorsqu’il fait très chaud ou que bébé est malade. En périodes de grandes chaleurs, votre lait sera plus riche en eau et en électrolytes (sodium, potassium) pour mieux hydrater bébé et lors de maladies, il contiendra les anticorps requis pour aider bébé à guérir.
Faciliter et simplifier la DME
Téléchargez notre tableau PDFIl s’agit d’une approche relativement récente en Amérique du Nord, mais qui a cours depuis longtemps dans d’autres cultures. Elle consiste à laisser bébé explorer les aliments à son rythme et à développer son autonomie. On lui reconnaît plusieurs avantages, comme le développement de la motricité fine et de la coordination, une facilité à préparer les repas pour les parents (puisque bébé mange les mêmes aliments que les autres membres de la famille, parfois servis différemment) et le plaisir de manger en même temps que son enfant, comme bébé se nourrit seul.
Évidemment, cette approche comporte aussi quelques inconvénients : elle est plus salissante, crée des repas plus longs, peut augmenter le gaspillage alimentaire et n’est pas nécessairement adaptée à des bébés qui présentent des conditions de santé particulières (retards développementaux, problèmes de coordination, prématurité, etc.). Il y a aussi chez certains parents des craintes liées à l’étouffement, mais sachez que bébé n’a pas plus de risques de s’étouffer en DME qu’en alimentation plus traditionnelle, tant que vous suivez les recommandations sur la grosseur des aliments et les consignes de sécurité. Au final, les avantages surpassent souvent les inconvénients, car bébé apprend à se nourrir de façon autonome et à écouter son corps et ses signaux de satiété. C’est pourquoi plusieurs parents ont tendance à l’adopter.
Vous voulez savoir si cette approche vous convient? Consultez notre tableau Facilitez et simplifiez la DME .
« Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’y a pas de plus de risques d’étouffement quand on pratique la DME. »
Vue la popularité grandissante de l’approche DME, certains parents ont tendance à diviser les manières de nourrir bébé en deux camps bien circonscrits : DME ou purées. Or, la vraie vie fonctionne différemment! C’est pourquoi les purées La Mère Poule sont parfaitement compatibles avec l’approche DME, puisqu’elles peuvent être servies à la cuillère, avec bébé qui manipule la cuillère (de nos jours, certains ustensiles adaptés facilitent même la prise de bébé), ou encore, sur des transporteurs comestibles (par exemple, de la purée de dinde sur une galette de riz).
Elles constituent aussi une bonne option de repas lorsque le reste de la famille mange un menu qui n’est pas adapté pour bébé, comme une soirée au resto où les plats salés, sucrés ou frits sont au rendez-vous.
Ah, la satiété! Cette sensation avec laquelle on a parfois l’impression d’avoir « perdu le contact » dans le tourbillon de notre vie d’adulte! C’est pourtant la clé d’une saine relation avec l’alimentation. S’entraîner à reconnaître la sensation de satiété une fois adulte est toute une mission, c’est pourquoi on vous donne les clés pour que bébé écoute sa faim en premier lieu. Cela demandera parfois de faire fi des conseils d’amis et d’autres générations, on vous avertit! Même si cet enjeu peut paraître un peu prématuré lorsqu’il est question de familiariser bébé avec l’alimentation, il s’agit au contraire d’une excellente attitude à adopter pour partir du bon pied… ou de la bonne bouchée! 😉
Il sera important d’établir une routine afin que bébé puisse reconnaître les signaux de faim et de satiété, question qu’il ne mange pas davantage par insécurité, ne sachant pas quand viendra le prochain repas ou collation. Lorsque bébé mangera davantage, assurez-vous d’oublier la pression de l’assiette vide et d’éviter les phrases classiques du genre : « Si tu ne finis pas ton assiette, tu n’auras pas de dessert ». Même si une telle approche était compréhensible jadis, à une époque où la nourriture manquait dans les familles nombreuses, elle n’est plus d’actualité aujourd’hui. Évidemment, il ne faut pas encourager le gaspillage, mais si votre enfant apprend à découvrir son appétit réel, c’est un cadeau qui n’a pas de prix et il saura lui-même gérer ses portions.
Votre rôle en tant que parent est d’offrir des aliments sains et variés, et c’est votre enfant qui contrôlera la quantité consommée. Une telle approche représente un cadeau inestimable pour votre enfant, puisqu’elle élimine le stress alimentaire et concentre le repas autour de la notion de plaisir. C’est une vision de l’alimentation qui doit absolument être prise en compte dès les tous débuts, afin de changer vos réflexes parentaux primaux (inquiétude quand bébé mange peu lors d’un repas, félicitations excessives parce qu’il a terminé son assiette ou commentaires sur son appétit, etc.). Lorsque bébé sera en mesure de goûter à des aliments moins nutritifs, plus salés ou sucrés, gardez en tête de ne jamais les « démoniser », ce qui pourrait avoir pour conséquence de les rendre plus désirables à long terme. Il est prouvé que la clé pour une saine gestion de notre poids et de notre rapport avec l’alimentation est de manger les aliments que nous aimons en écoutant notre appétit.
Une phrase clé?
Vous êtes responsable de la qualité et votre enfant, de la quantité.
Comme toutes les étapes de la vie de votre enfant, celle d’entamer l’alimentation solide peut être chargée en émotions. La Mère Poule est passée par là, et c’est grâce au souci d’une maman de donner le meilleur à son enfant qu’a commencé notre aventure !
Question de vous rassurer, sachez que ce n’est pas parce que bébé mange plus ou mange plus ou moins diversifié qu’il dormira plus ou se développera plus vite. Votre enfant sait instinctivement ce dont il a besoin, en général, et votre médecin pourra surveiller son développement avec son regard d’expert.
Angoissé par les allergies alimentaires? Sachez que dorénavant, il est recommandé d’introduire les allergènes le plus tôt possible dans la vie de bébé. Cela permettrait même d’éviter que votre poupon ne développe une allergie plus tard! Et si votre petit amour présente une réaction allergique, rassurez-vous : il ne risque pas un choc anaphylactique dès la première fois. Vous aurez des indices : des rougeurs sur la peau, de l’enflure autour de la bouche… Lorsque vous introduisez les allergènes, il faut y aller par étape, c’est-à-dire, un allergène à la fois. La bonne nouvelle avec La Mère Poule, c’est que vous n’avez pas à stresser avec la présence d’allergène dans nos purées, car elles n’en contiennent aucun !
Le partage des repas en famille instaure une routine bénéfique pour tout le monde. La préparation des repas s’en trouve simplifiée, vous pouvez profiter d’une belle pause en famille et resserrer vos liens en mettant le stress de côté. On vous encourage, bien sûr, à laisser les cellulaires et tablettes reposer pour faire de votre repas familial un moment sacré pour échanger, partager et profiter du plaisir de manger et de découvrir les aliments avec vos petits.